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Marske "Pioneer" et "Monarch" Parmi les concepteurs influencés par les créations de Charles Fauvel, l'américain Jim Marske est sans aucun doute le plus inventif et le plus prolifique. Sa première aile volante, le planeur XM-1, fit son premier vol en 1957. Sur ce prototype furent testés de nombreuses configurations : dérives en bout d'aile, dérive centrale, spoilers, flaperons,... Sur la base de ces expériences, Jim Marske, aidé de Bill Daniels, fit voler en 1968 le Pioneer I. Ce planeur se distinguait du précédent par une aile dotée d'un allongement plus élevé et d'une forme en plan trapézoïdale, en légère flèche inverse. Alors que le XM-1 utilisait un profil d'aile Fauvel d'une épaisseur relative de 14 %, le Pioneer I disposait d'un NACA 23112 modifié par relèvement du bord de fuite. Le contrôle en roulis s'effectuait par spoilers, mais la machine utilisait plus classiquement une gouverne de direction en arrière du fuselage pour le contrôle en lacet. Celle-ci fut retouchée à la suite des premiers essais par adjonction d'une partie fixe, afin d'en améliorer l'efficacité. L'envergure du planeur fut également augmentée, justifiant le changement de dénomination en Pioneer I-A. Par la suite fut développé le Pioneer II-A, plus léger et disposant d'un fuselage en fibre de verre, ainsi que d' ailerons pour le contrôle en roulis. Il fit son premier vol en 1972. Le modèle suivant, le Pioneer II-B, disposait d'une verrière plus allongée et d'un profil d'aile basé sur les NACA 33012 / 33010, permettant d'améliorer les performances à basse vitesse. Le Pioneer II-C incluait quelques simplifications et allègements dans la structure du fuselage. Le modèle Pioneer II-D, actuellement en production, se distingue notamment par sa dérive en flèche. Sa finesse maximale est donnée pour 35, en dépit d'un allongement faible (moins de 13). La vitesse minimale est inférieure à 60 km/h, et le planeur est totalement réfractaire à la vrille et résistant au décrochage. Il est vendu en kit aux constructeurs amateurs, l'assemblage prenant environ 600 heures. Un modèle doté d'une aile portée à 15 m et d'un fuselage plus effilé, le Pioneer III, doit être mis en production dans les prochaines années. D'une finesse maximale d'environ 42, et doté d'une faible vitesse de décrochage, ce planeur devrait permettre de conjuguer performance à haute vitesse et sécurité aux basses vitesses, à moindre coût. Le Monarch a volé pour la première fois en 1974. Davantage destiné aux libéristes qu'aux vélivoles, il offre de très bonnes performances en vol lent, permettant d'exploiter de faibles thermiques. Le pilote est installé à l'air libre derrière un carénage, au niveau du bord d'attaque sous l'aile haute, cette dernière étant en légère flèche inverse et renforcée par deux haubans. Les commandes de vol sont de type 3 axes classiques, les palonniers agissant sur la gouverne de direction et le manche sur les ailerons et les gouvernes de profondeur. Une expérience de motorisation du Monarch a été tentée en 1976, à l'aide d'un moteur McCulloch de 12 ch installé en arrière de la cabine de pilotage, actionnant une hélice de 0,6 m. Ce faible diamètre ne permettant guère d'offrir des performances correctes, l'expérience n'a pas été poursuivie. Le Monarch est facilement treuillable par automobile, il est diffusé en kit comme le Pioneer. Il permet d'exploiter en toute sécurité des thermiques étroits grâce à sa faible vitesse minimale (39 km/h). Jim Marske a également conçu, au sein du group Genesis, et en collaboration avec l'aérodynamicien John Roncz, le planeur de performance Genesis. Pour plus de renseignements sur ses machines, vous pouvez consulter le site des planeurs Marske : www.continuo.com/Marske.
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