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AV-1 / AV-2 / AV-3
A la suite de ses observations à Vauville dans les années vingt (voir la rubrique biographie), Charles Fauvel décide, après avoir déposé un brevet sur la formule "aile volante", de mettre en chantier un prototype incorporant les théories qu'il avait élaboré. Ce fut l'AV-2 (AV pour Aile Volante), l'AV-1 étant une maquette destinée à étudier la formule en laboratoire. La construction de l'AV-2 débuta vers le milieux de l'année 1932, et fut l'oeuvre des établissements Guerchais. Doté d'un profil autostable mis au point par Georges Abrial, cet appareil visait aussi bien les amateurs de vol motorisé que les vélivoles. Le moteur, monté sur un pylône sur le dos du fuselage, pouvait se démonter en quelques minutes pour transformer l'avion en planeur. Le dépot de bilan de l'entreprise Guerchais et la fin du soutien financier du principal commanditaire, la société Makhonine, ralentit cependant le développement de la machine, qui ne fut pas achevée. Parallèlement, Charles Fauvel étudia un autre prototype, un planeur pur : l'AV-3. Grâce à l'appui financier d'amis (des camarades d'escadrille), il pu le construire et en effectua les essais à partir de 1933 à la Banne d'Ordanches. Il le confia également au fameux vélivole Eric Nessler, qui avoua être conquis par la formule. L'AV-3 fut détruite en 1936, alors qu'elle avait été remisée pour l'hiver dans un hangar de l'aérodrome du Pilat. Une tempête ayant fait s'envoler la toiture, la pluie tombant à torrents pendant plus d'une semaine noya l'appareil, trop endommagé pour envisager une réparation. L'AV-3 fut le dernier planeur d'avant-guerre de Charles Fauvel.
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